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Interview exclusive de DE COLIGNY Athénais Cassandre Aphrodite Electre ! Groupe demandé : Let it be Age : 29 ans Date & Lieu de naissance : 3 décembre 1981, Paris Nationalité : Française Taille : 1m65 Poids : 52 kilogrammes Statut civil : Célibataire Extrait de casier judiciaire : J‘ai été accusée, à tort je le précise, de détournement de fonds, de faux et usage de faux. Fort heureusement, j‘ai de bons avocats et hormis une amende pour excès de vitesse, mon casier judiciaire est blanc comme neige.

Et bien très chère, tout d‘abord bonsoir, c‘est gentil à vous d‘avoir accepté de venir me rendre visite si tardivement, j‘ai eu une journée plus que chargée. Bien alors, vous n‘êtes certainement pas sans savoir qui je suis, mais je me présente pour la forme, dirons-nous. Je m‘appelle Athénais Cassandre Aphrodite Electre De Coligny, pour être tout à fait exacte. Je suis, comme mon nom l‘indique assez bien, française. Je suis ce que l‘on appelle communément une femme d‘affaires… Je vous avouerai que ce terme est bien mystérieux et vague, alors que ma profession n‘est pas si difficile à définir. Pour faire court, je suis à la tête de plusieurs entreprises, principalement dans les domaines des cosmétiques, prêt-à-porter, haute-couture, accessoire et design.

Bien entendu je ne les pas gère toutes, elle ne m‘appartiennent pas toutes. Disons que j’en ai racheté beaucoup et qu’elles me rapportent financièrement, sans que je les administre directement et que pour les autres, je suis simplement un gros actionnaire. Mais cela doit vous ennuyer à mourir et je vous comprends, les affaires peuvent être absolument soporifiques, mais que voulez-vous, il faut bien gagner sa fortune quelque part. Et puis je suis plus habituée à donner des interviews pour Forbes, vous m‘excuserez de vous importuner de la sorte…

Pour ce qui est de mon parcours, mes études à HEC et mon master en finance internationale ne vous intéressant probablement guère plus que les inepties que je viens de vous déblatérer sur le complexe métier de femme d‘affaires, je vais tâcher d‘abréger rapidement vos souffrances. J‘ai longtemps vécu à Paris, à dire vrai jusqu‘à la fin de mes études et c‘est là que j‘ai commencé les investissements qui m‘ont permis d‘assoir ma fortune. Je ne vous cacherai pas que le patrimoine familial m‘a aidé de prime abord, mais j‘ai vite acquis mon indépendance humaine et financière, ce qui fait de moi une des plus jeunes milliardaires du monde… Oh petite milliardaire rassurez-vous, je ne suis pas la nouvelle Lilliane Bétancourt. Quoique allez savoir quand j‘aurais son âge et que les parts de L‘Oréal auront été éparpillées… Enfin je m‘égare encore une fois. Je disais donc que j‘ai passé la plus grande partie de ma vie en France, avant de passer deux ans à Londres et six mois à Los Angeles.

On peut dire que mon existence a été assez classique, bien que diversifiée et même trépidante d‘un point de vue tout à fait populaire. J‘ai dîné dans les plus grands restaurants, fréquentant les VIP room des clubs les plus en vue, rencontrer quelques-unes des plus riches et célèbres personnes du monde, mais voyez-vous ce n’est pas ce que je recherche ici à San Francisco. J’ai besoin d’un peu de repos… J’ai fini mes études à 26 ans et depuis je n’ai pas cessé de courir les réunions, les meetings et les galas de charité. La bourse ne prend jamais de vacances et moi non plus d’ailleurs. Mais j’avais besoin d’un peu de calme, que je suis venue chercher dans une ville moins « bling-bling » si j’ose m’exprimer ainsi. Vous ne me verrez pas m’enterrer dans le petit village de Strawberry Fields, je ne peux malheureusement pas travailler sans un ordinateur et je suis bien trop habituée à mon standing de vie. Mais je suis en paix dans ma demeure de Nob Hill et j’adore Little France, c’est un quartier véritablement délicieux. J’apprécie beaucoup cette ville, ses collines et son atmosphère… Et ce petit regroupement de hippies est amusant je trouve, presque intéressant quand on a le temps pour ce genre de divertissements. Toutefois, je pense demeurer ici quelques-temps.

Oh et bien, je descend d‘une maison noble de très ancienne extraction, en vérité mes ancêtres sont parmi les rares princes de Bourgogne. Nous possédons toujours de nombreuses terres et propriété et bien qu‘officiellement notre famille ai été unie à celle des de Pillot et que nous formions désormais la maison de Pillot de Checeney de Coligny, la plupart d‘entre nous ont décidé de simplifier notre nom, pour les usages courants de notre siècle.

De plus, comme toute les familles du sang, nous avons été beaucoup divisés en diverses branches au fil des siècles et puis la Révolution a fait son ménage… Et, pour l‘anecdote, nous sommes vaguement reliés aux différentes familles royales et princières d‘Europe, par Guillaume d’Orange dit le Taciturne et son mariage avec Louise de Coligny… Tout ça pour dire que j‘ai grandi dans un charmant petit château dans la verte campagne française et que mon éducation est légèrement différente de celle du commun des gens.

Ma généalogie vous semble certainement pompeuse, tout comme ma personne et mon éducation, mais voyez-vous, cela fait partie de ce que je suis. Nous avons déménagé dans un hôtel particulier du XVI ème arrondissent lorsque j‘ai été en âge d‘entrer au lycée. J‘ai fréquenté le lycée Henri IV, où je suis parvenue à être deuxième national au concours général de géographie et où j‘ai ensuite obtenu mon baccalauréat, dit économique et social, mention très bien. Ma vie a été quelque peu dissipée toutefois durant mes années lycéennes.

Vous avez certainement entendu maintes et maintes histoires au sujet de la jeunesse dorée parisienne et d‘ailleurs… Les fêtes sans fin, la débauche auréolée de champagne et d‘ecstasy… Et bien, tout n‘est pas entièrement faux. Voyez-vous, l‘argent permet tout. Et il permet tout, tout de suite, sans délai, sans ombre, sans crainte. Il ouvre toutes les portes. Si j‘ai été préservée un moment, dû à mon éducation à domicile jusqu‘à la fin du collège, il était inévitable que je découvre la vie du riche héritier moyen.

La plupart de mes camarades avaient déjà connu de nombreuses expériences et je n‘ai jamais être en retard. J‘ai sauté une classe, je suis surdouée, j‘avais lu trois fois plus que cette bande d‘écervelés et je maîtrisais les arcanes de la géopolitique mieux qu‘ils ne le feraient jamais. Si mes professeurs particuliers et ma dévouée mère m‘avait beaucoup appris et m‘avait permis de faire face à toutes ces nouveautés avec un regard clairvoyant et une certaine sagesse, j'avais encore de grandes lacunes.

Mais comme le dit si bien Rimbaud, on est pas sérieux quand on a dix-sept ans. Enfin un peu moins dans mon cas… Mais l‘idée est là, il me manquait bon nombre d‘expériences de la vie, par rapport à mes camarades. Et cela ne les dérangeaient nullement de m‘initier. J‘ai vite rattrapé mon retard, moi qui n‘avait connu que les rallyes et les galas de charité… Par rallyes j‘entends des sortes de bal des débutantes très mondains et bon chic, bon genre. Rien à voir avec les courses de voiture, cela va de soit. Enfin, j‘ai vite assimilé l‘envers du décor et je n‘ai pas manqué de jouer le jeu. J‘ai toujours su prendre le visage que l‘on voulait que j‘ai, m‘adapter à mon milieu. Demoiselle rangée et souriante à la remise des diplômes, jeune fille sans trop de timidité ou de vertu lors des soirées fortement alcoolisées et riches en drogues que l‘on organisait en douce de nos parents à cette époque. Une apocalypse de mauvais goût, avec le recul…

A part quelques-unes d‘entre elles qui avaient le mérite d‘être bien mises en scène, comme par exemple un bal costumé ou une orgie bacchanales dans les règles de l‘art Antique, elles étaient plutôt misérablement dépravées… Cette dernière fête ayant été orchestrée par mes soins si je me rappelle bien. En effet, même dans ma prime jeunesse, je m‘évertuais à avoir une certaine distinction et de l‘élégance. J‘étais décidée et impitoyable à l‘époque déjà. Mes soirées étaient sélect, n‘en déplaisent à certains et j‘avais toujours une certaine emprise sur les choses et les gens. J‘étais rarement seule, avec le recul je dis souvent avec ironie que j‘avais ma cour… Je ne suis pas un être totalement glacial, je me devais d‘avoir des contacts, un cercle, des relations. Qui par la suite jouèrent certainement en ma faveur d‘ailleurs. Fréquenter un temps le fils du DRH de Chanel ou avoir plus ou moins provoquer le coming-out de la fille du préfet, cela peut être dans votre intérêt… Je vous rassure, je n‘ai pas fait chanter ces gens là, la fille en question était bien trop adorable pour que j‘ai le cœur à ruiner sa vie… Elle l‘a fait elle-même par la suite remarquez.

Enfin, mes péripéties dans Paris sont bien entendu remontées aux oreilles de mes parents, comme de celles de ceux de mes petits camarades. Tout se sait, dans chaque petit microcosme, dont celui de l’aristocratie parisienne. Mais ils ne pouvaient plus dire grand-chose, nous allions devenir autonomes, nous allions entamer de brillantes carrières, nous allions assurer leur succession et la transmission de leur nom. Dans mon cas, mon frère cadet allait s‘occuper de ça. Enfin pour l‘heure, il avait onze ans et moi dix-huit et je n‘avais strictement rien à faire de lui. Et réciproquement. Nous n‘avons jamais été proches et depuis longtemps nous ne voyons pas en dehors des repas de famille de Noël, jour de l‘An et anniversaires. C‘est un inconnu qui porte mon nom et avec qui je partagerais mon héritage. C‘est triste mais c‘est ainsi, passons outre.

Je ne pense pas que ma période estudiantine soit la plus passionnante à raconter. J‘ai continué mes activités nocturnes, avec l‘enthousiasme modéré qu‘on me connaît. J‘ai également tisser ma toile de relations sociales et de contacts utiles pour l‘avenir, effectuer des stages prometteurs en France et à l‘étranger. Je devenais adulte et travaillais dur pour forger ce qu‘est désormais ma brillante et précoce carrière de femme d‘affaires. Mes camarades, et bien, il y avait ceux qui faisaient la même chose et n‘ont pas aussi bien réussi et ceux qui se perdaient dans leur reste d‘adolescence débauchée de peur d‘affronter la dure réalité. Nous n‘avions plus les dix-sept ans de Rimbaud, nous devions être sérieux.

Je le suis devenue comme vous le savez, bien que je ne crache pas sur quelques sauteries agrémentée de bon vin et que je rende régulièrement à des bals et galas en tout genre. J‘ai été élevée à la mondanité, c‘est quasiment inhérent à ma nature. Nous autres grands bourgeois et wanna-be nobliaux ne pouvons survivre loin de la lumière, des flash et des flûtes de champagne. C‘est notre élément naturel et je l‘assume totalement. Je suis ce que je suis, ici à San Franscico comme là bas à Paris.

Je ne suis pas quelqu‘un de très sympathique, bien que j‘ai un profil avenant et une conversation fluide et agréable. Vous me permettez de me décrire par mes propres soins, ce qui est un pari généralement risqué. Peut-être allez-vous me trouver prétentieuse ou arrogante, mais je vous livre la vérité telle que je la vois et si vous tenez à lire des critiques sur moi, emparer vous d‘une interview de mes détracteurs et concurrents, ils font ce travail à ma place avec brio. Certainement le seul domaine dans lequel ils excellent.

Bien, revenons donc à notre sujet… Je suis donc une jeune femme mondaine, que l‘on pourrait croire sociable quand on ne sait pas que dans mon milieu, nous avons tous un parfait vernis de société sans tâches. Le mien est celui d‘une personne courtoise, élégante, cultivée et capable de tenir la conversation avec plus ou moins n‘importe qui, sur n‘importe quel sujet. Bien sûr, même alors j‘ai la réputation d‘être quelque peu distante, de ne jamais m‘impliquer émotionnellement et de n‘avoir aucun ami avec lequel je me montre dans ce monde. Je donne à des associations caritatives et je vais au gala de charité, mais je ne fais pas d‘expédition en Afrique et proportionnellement à l‘argent que je gagne, tout le monde sait très bien que mes généreux dons sont dérisoires. On pourrait donc me dire hypocrite, mais allez me trouver un aristocrate doublé d‘une personnalité du monde des affaires qui ne le soit pas et alors peut-être que je reverrais ma position.

Je suis donc également observatrice et donc cynique et sarcastique vis-à-vis du monde qui m‘entoure. Cette facette de ma personnalité correspond à l‘image de femme d‘affaires que j‘ai. On me dit froide, intransigeante, impitoyable. Je me plais à dire que je suis quelqu‘un de ferme, qui n‘a pas peur de prendre des décisions. Dans mon métier, faire des choix est capital et donc faire des compromis. Car quoi que vous fassiez, ça ne plaira pas à tout le monde et vous devez faire de votre mieux pour l‘intérêt général, au détriment de l‘intérêt particulier. Alors pour sauver une entreprise, il faut faire des coupes budgétaires et des licenciements et il y aura toujours des mécontents. Mais je ne suis ni assistante sociale ni infirmière humanitaire et je n‘ai pas pour devoir de venir au secours des faibles et des démunis. Cela peut sembler insensible, mais si je commence à laisser les choses m‘atteindre, je ne pourrais plus aller nulle part, je serais bloquée dans mes regrets et mes remords et jamais rien ne se passera. Le monde tourne et quand on est dans ma position, on se doit de le suivre à la trace et de pas louper le coche, si vous permettez d‘être aussi triviale. Je n‘ai pas de temps à perdre. Oh évidemment j‘ai de temps à autres du temps « libre » mais je l’emploie à bon escient et le travail me rattrape bien souvent. Femme d’affaires jusqu’au bout, que voulez-vous, ce n’est pas le genre de métier que l’on peut quitter une fois sorti du bureau. Je ne suis pas postière ou électricienne, mon métier ne peut pas se limiter à des horaires fixes et à cinq semaines de vacances annuelles. Oh, vous me trouverez sûrement condescendante après ça, mais qu’importe ce vous pensez après tout. Si j’ai besoin de votre soutien, je l’achèterai en temps voulu.

Je suis également une femme intelligente et réfléchie, calculatrice et fine stratège. Des qualités qui me sont indispensables, comme la froideur de ma raison et mon implacable autorité. Je dirige, depuis tellement longtemps que c’en est devenu naturel. Au moins, je fais ça bien. Que dire encore? Et bien, je suis ambitieuse, vous l’aurez certainement compris, du moins je l’espère pour vous. J’ai encore des choses à accomplir et je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin. Mais, malgré tout, je pense être équitable. Je n’ai jamais trempé dans des affaires de corruption, je ne suis pas déloyale en affaires et je met un point d’honneur à toujours gagner par des biais tout à fait légaux et relativement honnêtes. On ne peut jamais garantir l’honnêteté à cent pour cent, c’est aussi une affaire de perception et de conception.

Oui, car je ne me limite pas à la froide finance, je lis beaucoup et j’apprécie l’art, la littérature, la peinture, la poésie, le théâtre, la danse… Je juge la culture essentielle, tout comme l’élégance et une certaine prestance. Je pense que c’est-ce qui me différencie de certains de mes collègues et concurrents. J’ai suffisamment d’esprit pour m’intéresser à autre chose que les affaires et mon univers est bien plus vaste. Je suis fondamentalement une esthète, j’aime ce qui est beau, scintillant, brillant. Je collectionne les objets d’art, je vais régulièrement à l’Opéra et je me fais un devoir de m’entourer de gens prometteurs, beaux, intelligents, différents. Je n’aime ni la stupidité, ni les choses communes, je me sens comme obligée de ne fréquenter que ce que je juge intéressant, novateur. Je ne suis pas spécialement friande de la provocation gratuite mais si elle a quelque chose à offrir, je l’accueille avec curiosité. La curiosité, voilà un autre de mes traits de caractère prépondérants.

Certains me jugent fantasque ou lunatique, mais ce n’est pas l’exacte vérité. Je pense simplement avoir une vision différente de celles de la plupart des gens, je ne me cantonne pas à ce qui a été prédéfini comme bon ou mauvais, comme acceptable ou non. Finalement, je suis plus ouverte d’esprit qu’il n’y paraît, bien que mon image sociale ne renvoie pas forcément tout ce que je suis. C’est ainsi, j’ai accepté l’idée que la plupart des gens ne me connaissent pas et se fourvoient à mon propos. Mais ce n’est pas grave, je sais ce que je suis et ce que je vaux.

Mon principal trait de caractère : La fermeté
La qualité que je préfère chez un homme : L‘intelligence
La qualité que je préfère chez une femme : L‘intelligence
Ce que j'apprécie le plus chez mes amis : Leur prestance
Mon principal défaut : L‘égoïsme
Mon occupation préférée : Les échecs
Mon rêve de bonheur : Le bonheur ne se rêve pas
Ce que je voudrais être : Je suis satisfaite de ce que je suis
La couleur que je préfère : Le vert
La fleur que j'aime : Le lys
Mes poètes préférés : Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, Guillaume Apollinaire
Mes héros et héroïnes dans la fiction : Mr Darcy et Elisabeth Bennet dans Orgueil et Préjugés, Hélène Kouragine dans Guerre et Paix
Ce que je déteste par-dessus tout : La bêtise ordinaire
Le don de la nature que je voudrais avoir : Hum… J‘aurais aimé avoir un talent véritable pour le violon et la musique
Comment j'aimerais mourir : Rapidement
Ma devise : Le dollar

Votre nom ou pseudonyme si vous préférez gardez l'anonymat, le public comprendra : Ali
Et votre âge ? 18 ans
Ah et comment avez-vous atterri ici mon brave ? Piston
Vous pensez venir souvent à Strawberry Fields vous ? Régulièrement
Un petit mot de la fin ? <3
Et vous n'avez pas vu un code affiché sur la porte en entrant ?

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